“Comment tu t’appelles?”
“Oui.”
“Mais non! Mark! Tu t’appelles Mark. Quel âge as-tu?”
“Oui.”
“… Cinq ans. Tu as cinq ans.”
“Cinq? Oh, I can do French. Wait. Un, deux, trois, quatre, cinq…”
“D’accord, d’accord.”
“What? What is ‘d’accord’?”
“Ok.”
“Huh? S’il te plaît? Bonjour! »
Alright. Maybe Mark doesn’t speak French.
And yes, maybe it’s my fault. I can’t blame my in-laws for that one, can I? Teaching Mark my mother tongue was my responsibility. I failed. But when? How?
When Mark was a baby, perfect strangers often stressed how “lucky” he was to grow up in a multilingual, multicultural family. I would nod along as if I had intentionally chosen a Chinese-Canadian spouse for this very purpose. Of course, Mark would speak fluent English, Mandarin and French by the time most kids are discovering that the square shape fits in the square hole! I could already feel he wasn’t just saying “mama” like a boring, regular baby, but “maman,” “mommy” and “māmā.” When he expanded his vocabulary to “dada,” I almost drafted his first resume for a United Nations Security Council position.
I just hadn’t realized yet that learning to talk is a hell of a long process—let alone expressing yourself in three different languages.
“But kids learn easily!” you may think. I agree. However, as rational adults, we tend to forget or underestimate how many essential concepts we need to explain and teach along the way.
And this is partially why French grammar ended up at the bottom of my to-do list.
You may have heard of the “one parent, one language” approach. In theory, Feng could have used Mandarin with Mark, I would have spoken exclusively in French and Mark would have picked up English at school. I liked the idea too, before several years of long days, short nights and new responsibilities turned Feng and I into zombies. Raising a child is hard work, even more so when parents come from two different cultural backgrounds and live in a country they didn’t grow up in. Decisions had to be made, chores had to be done, rules had to be established, preferably in that one language we both master—English.
Still, we spent the past four summers in France and Mark started French immersion at school last year. Morning classes with an English teacher, afternoon classes with a French teacher—with a bit of help, we were going to nail that bilingualism thing.
Except that at the end of his junior kindergarten year, I realized Mark’s only achievement was counting in French. He learned more in six weeks in France than over the entire school year.
“Yep, that’s immersion,” a friend of mine with the same issue and a child two years older than Mark explained. “They don’t teach French, they just teach kids in French.”
“And then what? Kids should magically figure it out on their own?”
She rolled her eyes and shrugged.
I sighed.
As multilingual people, we both know that learning a language takes a conscious effort. Contrary to popular belief, you don’t just “pick it up”—at least not until after the fundamentals are mastered.
Yes, Mark needs a lot of practice. “Then just speak to him in French!” you’re probably thinking, slightly exasperated by my apparent inability to use my mother tongue. Just let me remind you that five-year-old kids are stubborn, easily distracted and require a healthy dose of nagging to get things done. I can’t just say, “dinnertime!”, I have to repeat it’s time to eat at least five times and threaten to get rid of the TV. Giving Mark instructions in a language he doesn’t understand takes twice more energy and it’s hard to be consistent because it’s just faster and easier to speak English.
Go ahead, throw me a printed copy of the Official Languages Act. I failed. I’m too lazy to enforce French at home. But hey, that’s okay because snowflake can speak Mandarin. Or… can he?
“Don’t you think he sounds like a Westerner speaking Mandarin?” Feng asked me the other day.
“I… don’t know. I don’t speak to him in Chinese much. Mark, nǐ jīntiān chīle ma?”
“Wǒ méi chī.”
“Oh gosh, he sounds like a white American speaking Chinese! And he’s lying too because he did eat today.”
“I know!” “
‘I hope it’s not my fault!’
‘No, you have a bit of an accent but you really don’t sound like this.’
‘And I can’t blame your parents either for that one. Where the hell did he pick this up?’
And then, just when I thought that I was the worst possible parent in the world—because after all, in the Judeo-Christian tradition, the default feeling is guilt—I realized that Mark did know some French.
I’m not the only one who doesn’t feel like speaking French because it’s just easier to communicate in English like everybody else around.
Now I suspect Mark doesn’t want to speak French, which is a whole different issue.
One more item to add to my list.
Share this article!
so funny,Mark.
I think the One Parent One Language-thing is a little easier, if the family live in one of the parent’s country. My neighbor married to a Japanese women and their daughters speak both language very well and so does my colleague who married to an Iranian.
just my theory, probably wrong ^_^
I agree with you, although I have never tested the theory! When I’m in France, I tend to speak French to Mark but it’s less natural to me in Canada.
Bon je teste!
Mais si ça marche du premier coup je vais me sentir bête!
Si si!
Pis ça a marché… saleté!
Après avoir effacé mes commentaires-romans!
:-/ Désolée! Je ne sais même pas ce qui a buggé… et j’aurais bien aimé lire tes commentaires! C’est frsutrant, ça m’arrive des fois. Souvent, quand j’écris de longs commentaires, je fais un copié au cas où la page merde.
Ben c’est pas de ta faute! En plus d’habitude je copie les très longs com mais là non évidemment!
En tout cas je parlais de comment mon frère et ma sœur, débarqués d’Haïti à 5 et 7 ans ont juste oublié leur langue maternelle (enfin on leur a fait oublier disons ils parlaient créole et on les a forcés à ne parler que français) et du fait que dans un milieu minoritaire je ne trouve vraiment pas ça évident de conserver sa langue parce que je trouve qu’on apprend pas seulement une langue mais une manière de penser, une culture à l’aide de mots et ça influe sur la personnalité.
Du coup même si ça parait évident pour certains d’apprendre sa langue à son enfant ben au final ça ne convient pas à tous les enfants, puis ça a plus de conséquences que juste la langue. Je sais pas si tu as vu la foule d’articles ces derniers temps sur la déprime des francophones en milieu anglophone au Canada.
Dans le cas de mon frère et ma sœur par exemple, j’ai noté que changer de langue a sûrement (mais ça c’est mon explication je ne sais pas à quel point c’est vrai) affecté leur mémoire. Ils ont perdu tous les souvenirs de leur enfance avant de parler français.
Puis je suppose que la question serait aussi différente dans une fratrie, puisque même avec les parents qui apprennent chacun leur langue à leurs enfants ben les enfants ne parlent pas forcément une de ces deux langues entre eux.
Puis je devais aussi parler de mes cousins ici à Montréal, il sont frère et sœur mais mon cousin parle anglais, il se débrouille un peu en français mais sans plus, sa sœur parle plutôt créole et français. Juste parce qu’ils ont grandi plutôt avec des amis qui parlaient des langues différente, alors qu’à la maison c’était que créole.
Genre si ça c’est le résumé de ce que je disais, imagine le roman 🙂
Biz
Je viens de sauver ton commentaire des “spam”, je me suis débrouillée pour qu’ils ne soient plus refusés, mais simplement bloqués au pire. Ouf. Donc si jamais ton comm’ n’apparaît pas tout de suite, pas de panique, j’irai à sa rescousse! 🙂
C’est sûr que la langue est intimement liée à l’identité, et d’une certaine manière, on a aussi choisi l’anglais comme première langue pour Mark a cause de ça : il est né au Canada, il est canadien, il a pour référence l’une des deux langues officielles. Maintenant, il commence aussi à s’intéresser aux pays de maman et papa, et il sait qu’il a du sang chinois et français (il flippe juste sur le mot “sang” :lol:). Je crois que c,est un peu différent quand on force un enfant à s’assimiler :-/
Donc, tu coup, si je suis bien, tu as tes racines dans les îles?
Oui Haïti 🙂
Avec origines Dominicaines aussi…
🙂
Merci d’avoir sauvé mon commentaire! Je commençais à désespérer 😀
Oh cool! C’est la beauté d’Internet, quand on n’a pas de photo de la personne en plus! Est-ce que tu te sens proche de tes racines?
Je ne sais pas trop si je me sens avoir des racines quelque part à vrai dire.
C’est juste plus facile quand je voyage de savoir d’où je viens mais je ne me sens pas vraiment attachée à un pays ou une culture en particulier.
Et c’est quelque chose que j’aime bien en fait!
… Eh mais il doit y avoir une micro mini photo dans google 🙂
Ah, pas cherché ta photo en fait! Et je dois avouer que si les origines des gens m’intéressent beaucoup du point de vue culturel, je ne vois pas vraiment la couleur de la peau ou les traits ethniques. J’ai du mal à tilter des fois que untel est asiatique, untel est ceci ou cela quand ça ne transparait pas dans la culture, quoi!
D’où maintenant ma curiosité sur l’importance de tes racines, qui ne transparaissaient pas du tout 🙂 J’aime bien cette phrase, d’ailleurs : “C’est juste plus facile quand je voyage de savoir d’où je viens”
Ah ben non je suis bête c pas moi sur la photo mais les minus 😀
Moi j’ai commencé à écrire et j’ai oublié de valider lol! Je connais aussi la théorie du “un parent, une langue”. Not that I had to use it though. Je me souviens d’une petite germano francophone de 4 ans qui s’adressait parfaitement à sa mère en francais, à son père en allemand, Et la famille m’avait dit pratiquer ce concept. Mais honnêtement je n’y connais rien. Je parle très rarement aux filles en anglais, vu mon niveau. Je ne veux pas leur mettre en tête des mots déformés. Par contre il m’arrive de signer parfois. Ça n’handicape pas la discussion car j’accompagne la parole donc je pense que c’est correct.
J’ai remarqué que l’un des éducateurs de la garderie, bilingue mais anglophone à la base, s’exprime souvent en répétant ses phrases, genre “how r u doing, comment vas-tu?”. Et B. sait maintenant dit ce genre de choses. Disons que tranquillement elle s’est habituée à ce genre de phrases. Une idée peut être ..
J’adore cette idée de phrases bilingues! Ça, ça me parle pas mal. Tiens, je vais essayer avec Mark.
Que veux-tu dire par “signer”?
Je signe en langue des signes je veux dire, juste pour leur montrer. Elles connaissent certains “mots” et ça peut leur être utile (ça l’est quand je leur parle derrière une vitre lol)
Oh, je comprends! Je n’avais pas du tout pensé à la langue des signes 😉
Je voulais aussi te dire que ton soit-disant accent français en anglais (je ne t’ai jamais entendue, je ne peux pas juger!) n’est pas vraiment un problème. J’avais, comment dire… un peu peur quand ma belle-mère ou mes parents parlent anglais à Mark, mais finalement, il a vraiment une bonne prononciation en anglais. Bref, les enfants ne répètent pas forcément nos fautes et n’ont pas forcément notre accent.
Mais si c’est facile à expliquer. C’est une application affine qui permet de faire la conversion Farenheit/Celsius :
T(°C)=(5/9)xT(°F)-17
Ces unités de merde non standard ont tendance à me sortir par les trous de nez. Et en plus, parfois elles ne sont pas homogènes. Rhâââaaaaa !!!
Le bilinguisme, c’est bien si chaque parent parle une langue, mais pour la troisième, c’est moins évident. Sachant qu’en effet, la practicité de la chose n’est pas toujours évidente, mais bon, j’ai pas d’expérience dans le domaine.
Le problème, je trouve, c’est quand parler “sa” langue sans exclure l’autre. J’ai du mal quand je suis en mode anglais à la maison à commencer à parler à Mark en français, puis répondre à Feng en anglais, etc.
Quand aux degrés F, ils devraient mourir brûlés. Ça veut rien dire! 😆
Ma cousine parle en français ou en anglais à ses enfants, mais son mari comprend les 2 langues, donc c’est pas gênant. J’ai un collègue francophone, et on parle français quand on se voit, sauf si il y a quelqu’un d’autre dans la pièce.
D’ailleurs, je trouve assez surprenant le fait qu’il y a assez peu de Canadiens qui parlent français. Je vois en quoi les francophones, en particulier les Québécois, peuvent se sentir floués au niveau national.
Comme toi, je parle facilement français quand je suis avec un autre francophone, mais c’est le bazar dès que je suis dans environnement multilingue.
Ma vision de la francophonie canadienne est faussée, car à Ottawa, le français est quand même commun, notamment grâce aux franco-ontariens.
I speak Mandarin to my kids, my husband speaks French to them, and we parents speak in English.
I agree that it is a lot easier to speak the language where you live just like everyone else around.
My eldest started by speaking Mandarin better then French. As soon as she went to school, her French picked up, now she can read a French book without any pictures, but she can’t do this in Mandarin. At the beginning she spoke exclusively Mandarin to me, but now it’s 50/50.
My second speaks mixed languages. She would say :”Maman, ni ke yi bang wo couper la banane?”.
My husband always laughed at her mixed language and wanted me to teach her proper Mandarin. But, I have loosen up, I don’t want to force them too much.
Mark picked up Mandarin when he started to speak. I guess in a way the short syllables were easier, and we went to China just around his second birthday, when he was making a lot of progress with language. When we came back to Canada, he started daycare and people had trouble understanding him (duh!) because no one there spoke Mandarin. That’s when I stopped speaking French and we gave priority to English.
You really did an amazing job with your daughters. It’s not easy to stick to Mandarin in a very French environment! Mark also mixes up languages, although it doesn’t happen as often now. But I noticed that if we speak to him in French or Mandarin, he replies in English.
J’en ai toujours voulu à mon père de ne pas m’avoir parlé espagnol petite (même si c’était pour des raisons différentes, dans un contexte d’assimilation totale à l’époque, ça se faisait pas, c’était comme ça !)
Voilà de quoi rajouter à ton moulin de culpabilité (oups !)
Non je déconne. C’est sûr que votre foyer est linguistiquement hyper riche, mais on fait du mieux qu’on peut. Ceci dit, à 5 ans, je pense pas que ça soit trop tard si vous avez envie de changer de cap. Pis Mark sera amené à passer du temps chaque année dans ta famille, alors ça viendra au moins un peu !
On en avait parlé la dernière fois que j’avais fait un point langues, et je garde toujours ton expérience en tête 🙂 L’enfant en moi est complètement d’accord et comprend ton point de vue. La mère en moi se rend compte que purée, c’est pas si facile de transmettre une langue :-/ Disons que c’est pas un processus si simultané que ça, au moins chez nous. Ça vient par petits bouts.
Mais carrément ! Et puis tu vas pas forcer Mark non plus s’il te dit qu’il a pas envie… Le français c’est peut-être pas son truc, il va peut-être tomber amoureux de l’arabe, qui sait 😀
En fait, c’est vrai que je fais attention à ne pas le bloquer. Je ne veux pas que le français (ou les maths ou je ne sais quoi) soit un enjeu. Ceci dit, je tiens à faire passer de la culture française d’une manière ou d’une autre. On a d’ailleurs des mots français (dodo, etc.) qui sont du langage courant à la maison que Feng utilise aussi!
Soo….i am guilty ! I should be speaking to D in French at home, but nope like you said raising kids are hard and English is always my go to. My hope is that it would be fixed when D goes to Kindergarten French immersion next year but now i am scared. Fuck 🙁
It is not not your fault. We may have failed a bit with the languages, but hey at least we are keeping these kids happy lol !
Full time French immersion probably works better than half-day. I’ll be curious to follow your experience!
I read up on this a while ago, trying to see what the research says. One Parent One Language is not actually backed up by research—research favors a “home language” system.
But I mean lol, families don’t fit in perfect boxes like the research would like! And your feelings about speaking French with Mark are much like my feelings about speaking English with my husband. So I’m doing One Parent One Language with my son, but not beating myself up about it when some French slips in. My hope is to always have some other source of English than just me, but that will be a challenge.
Yes, it’s exactly that: there is theory and practice!
Is it hard to find other native English speakers around you?
My husband sometimes asks to speak in English so he can improve, and that lasts until his first “What did you say?”, and then we’re back to French. So yeah, once you’ve established a routine with a language it’s really hard to change.
I chatted once with an American woman who raised 4 kids in Germany and the first 3 were happy to speak English with mama, but the 4th refused and would only speak German, and she said it took something like 4 months of her says “I don’t understand” whenever her kid spoke to her in German for him to start speaking in English. I can’t imagine what those 4 months were like though!
I’m sure some time with a best buddy, whether French or Chinese, running around a park or drawing together will improve Mark’s French and Chinese more than nagging him about it.
This is a really good point: communicating in whatever language with another kid may be a great incentive for him! I did notice he was trying when we were in France… although somehow, he was also very good at “picking” kids who, somehow, spoke English (which is rare in Nantes!)
Like you said, once you set a language routine, it’s hard to switch to a different language.
Bonjour
Mes enfants sont franco allemands et ont grandi en France entendant les deux langues au quotidien, pourtant l’un comme l’autre ont vraiment une langue de coeur et c’est le français. C’était parfois un peu décourageant pour leur père français de voir que ses efforts de parler allemand tous les jours ne payaient guère. Notre fils a un accent correct en allemand, mais notre fille a un accent français vraiment prononcé et ce depuis toute petite …
Après une année d’expatriation aux US, l’anglais est devenue leur langue étrangère de référence ils on acquis un très bon niveau dans cette langue, mais au détriment de l’allemand, qui perd du terrain chaque jour … Le fait que je sois séparée de leur père joue également …
A côté de cela, beaucoup de nos connaissances en couple franco allemand ont réussi là où nous avons échoué, leurs enfants parlent les deux langues à égalité, nous avons même un couple d’amis espagnol pour lui et allemande pour elle qui vivent en France depuis 20 ans et dont les trois enfants parlent couramment les trois langues et sans accent. Epatant !
Une chose est sûre : rien n’est jamais perdu, je pense que tu devrais continuer à parler à Mark en Français et il progressera lentement mais sûrement. Je crois aussi beaucoup au bienfait des contines et chansons pour apprendre une langue, je ne sais pas si tu écoutes de la chanson française à la maison, mais c’est un truc que je recommande à tout le monde, quand les enfants étaient petits, j’avais investi dans qqs CD de comptines traditionnelles en allemand, mais réarrangées façon rock et chantées par Nena (la chanteuse de 99 Luftballons) et les enfants adoraient. De même j’avais offert “Le soldat rose” à un couple d’amis franco allemand qui vivaient à Zürich et ça avait bien marché pour leurs gamins.
L’autre truc qui marche bien, c’est la télé. Quand les enfants étaient petits, ils avaient droit à une heure de dessins animés par semaine, mais seulement le dimanche matin et seulement en allemand, sur une chaîne géniale qui s’appelle KIKA. Tu dois sûrement avoir la possibilité de voir des chaînes francophones chez toi donc pourquoi pas instaurer cela comme règle de base : la télé c’est uniquement en français, point.
Bon courage et tiens nous au courant.
Des bises de Grasse, Alpes Maritimes
Cécile
Bonsoir Cécile, et merci beaucoup de ton témoignage et de toutes ces idées! C’est tout bête, mais… j’avoue que je n’avais même pas pensé aux chansons en français!
Curieusement, Mark prononce très bien le français, mais il a un accent en chinois, alors qu’il parle mieux le chinois que le français. Va comprendre!
Quel âge ont tes enfants maintenant? Est-ce que toi tu leur parlais en allemand aussi?
Mes enfants ont 18 et 16 ans.
Oui cela arrivait que je leur parle allemand, car j’aime cette langue depuis toujours, j’ai eu une prof d’allemand géniale au lycée, j’ai toujours eu un bon niveau scolaire dans cette langue et j’ai progressé après avoir rencontré mon futur mari allemand pendant mes études à Strasbourg et plus encore après une année Erasmus passée en Autriche. J’ai toujours fait l’effort de parler allemand quand mes beaux parents venaient passer qqs temps en France. Aujourd’hui mon niveau n’est plus le même, je ne pratique plus cette langue depuis mon divorce.
Les CD de comptines et les dessins animés ça marche très bien, essaie de te procurer Le Soldat Rose, ce sont des chansons super sympas même pour les parents. Sinon un bon vieux classique type Pierre et le Loup ou Emilie Jolie, ça marche bien aussi. Et pour les DVD Disney ou Pixar pendant des années on a fait croire à nos enfants que ça ne marchait qu’en allemand, et ils nous ont cru … jusqu’au moment où ils ont été capables de manipuler la télécommande …
J’ai noté toutes tes suggestions, merci beaucoup! Par contre, Mark sait mieux se servir de la TV que moi, alors c’est loupé pour le “non non, c’est en français ou rien!”
Je trouve toujours fascinant la manière dont on tombe amoureux d’une langue. Sais-tu ce qui t’a fait craquer pour l’allemand, à l’origine? Surtout à l’école, c’est rare (enfin ça l’était à Nantes, où c’est vrai qu’on est loin de l’Allemagne!). Les élèves avaient plutôt tendance à trouver l’allemand assez… comment dire… réberbatif. Je ne connais pas du tout la culture de ces pays (Allemagne, Autriche, etc.) mais je comprends l’amour qu’on peut porter à une langue. Pour moi ça a été le chinois, ce qui est assez incompréhensible pour beaucoup de gens aussi! 😆
Aucune idée … J’ai fait de l’allemand dès la 6e, pas par choix, mais parce que mes parents avaient décidé pour moi, ayant entendu dire que choisir allemand en LV1 donnait accès aux meilleures classes (du pipeau à mon avis …) mais dès le début, j’ai aimé cette langue, alors que l’anglais ne m’a jamais attirée, il a fallu que je vive une année aux US pour commencer à mieux maîtriser l’anglais, contrainte et forcée …
Aujourd’hui je suis (re)mariée à un Bosniaque et j’essaie d’apprendre sa langue (le serbocroate) mais c’est super difficile …
Comme toi, l’anglais ne m’a pas tout du tout attirée au départ 🙂 C’est finalement au Canada que j’ai découvert et appris à aimer cette langue!
Le serbocroate est une langue super dure. J’ai croisé quelques passionnés aux Langues’O 😉
Lâche pas l’affaire ! :))
Ici on suit la méthode “une langue, un visage” (ce que tu appelles “un parent, une langue”). Je parle Français à notre fils, son père lui parle en Cantonais, mes parents lui parle en Français, mes beaux-parents en Cantonais, ma soeur préfère l’anglais, et on demande à nos amis de choisir une langue pour s’adresser à lui s’ils sont multilingues.
On lit (beaucoup) de livres, chacun dans notre langue; on regarde des vidéos chacun dans notre langue. Ca a l’air de marcher pour l’instant, même si son père et moi parlons en anglais tous les deux.
A une époque, on s’inquiétait pour le Cantonais. Il avait très peu de mots en Cantonais comparé au Français (il est relativement plus exposé au Français), alors son père a commencé à faire semblant de ne pas comprendre le Français et ça a fait une énorme différence.
Je prévoie de le mettre dans une école francophone. Je connais plusieurs enseignantes ici à Ottawa et je ne suis pas convaincue que l’enseignement en Français soit à la hauteur de nos attentes 😉 Aussi, je trouve que c’est plus facile d’absorber l’anglais en route (vu que TOUT est en anglais ici) que le français.
Tout ça pour dire, insiste ! Il n’y a pas de petits bénéfices quand il s’agit des langues !
Tu es plus courageuse que moi, c’est vrai que j’ai du mal à insister à communiquer avec lui dans une langue qu’il comprend mal, même si je sais que c’est un cercle vicieux. J’aimerais avoir un plus grand cercle francophone autour de moi, parce que c’est dur d’être la seule à manier cette langue.
Je viens de découvrir ton nouveau site, c’est sympa! J’adore lire les critiques de livre, étant moi-même incapable d’en écrire. Dommage que je n’écrive pas dans ton “genre”, je serais venue te supplier d’être une bêta-lectrice 😉
Que deviens-tu sinon?
Je viens tout juste de déménager à Orléans, donc là c’est un peu la pagaille 🙂
Je suis tout à fait d’accord avec toi que c’est plus compliqué de parler Français quand tu es un peu la seule. Ce qui m’aide pas mal, ce sont les groupes de jeu francophones (par exemple at the Early Years Center). C’est complètement gratuit, tu as des activités pour les enfants de 0 à 6 ans. Après il y a la bibliothèque qui a des programmes et activités en Français pour les enfants dans pas mal d’annexes.
C’est idiot, j’ai eu mon permis il y a quelques mois, on aurait pu faire des play date 🙂
Merci pour tes encouragements !
Est-ce que tu as un agent pour ton livre ?
C,est vrai que l’environnement joue beaucoup. On est dans un coin très anglophone et même si l’école est moitié en français, moitié en anglais, ce sont des familles anglophones en majorité.
Tu aimes Orleans? Je connais très mal!
Non, je n’ai pas d’agent et j’en cherche un activement depuis quelques mois. Si au fil de tes lectures, tu notes une maison d’édition qui pourrait trouver une place pour un roman à mystère sur trois continents avec un petit goût de culture chinoise… n’hésite pas à me le dire, ça me rendrais service!
[…] In short, because reasons. Because we live in Ottawa, a predominantly English-speaking city. Because Feng speaks English and […]